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La sacristie | L'église abbatitiale | Aile XVlle |
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Ce dortoir s’étend au dessus des bâtiments conventuels. Lambrissé de lattes de châtaignier fixées en arrondi sous la charpente restituée comme à l’origine, il est éclairé à l’est, côté jardin par onze fenêtres et à l’ouest côté cloître par quatorze petites ouvertures.
Il s’agit d’une très vaste salle de 43,70 mètres de long sur 11,80 mètres de large. À son extrémité nord, la porte des matines (on appelle ainsi le premier office dans la journée d’un moine) permet l’accès direct à l’église abbatiale.
Tout près, se trouve la chambre de l’abbé, cellule voûtée en berceau. On peut apercevoir sur les murs de cette cellule les détails d’une fresque figurant « l’Annonciation ». Une porte blindée de fer munie d’un grand verrou la fermait car elle était aussi utilisée comme « coffre fort » et abritait les précieuses archives du monastère.
À l’extrémité sud, on accède par quelques marches au logis de l’abbé construit au XVIe siècle par les premiers abbés commendataires, une autre porte percée sur le mur ouest permet d’accéder à l’aile XVIIIe.
ZOOM
LES PEINTURES DE L'ANCIENNE BIBLIOTHÈQUE
Datée du début du XVe siècle, l'œuvre orne le mur de l’ancienne bibliothèque.
Elle est exécutée en rose et ocre rouge et fait figurer sur trois registres des scènes relatives à la vie de la Vierge et de Sainte-Marguerite. Au milieu, en grand, l’Annonciation : l’archange Gabriel, aux ailes déployées, prononce la salutation angélique "Ave Maria gratia plena" que la Vierge reçoit, debout, en plein visage. Un grand vase avec une petite fleur sépare les deux personnages tandis que vole de façon désordonnée la colombe de l’Esprit-Saint. On retrouve le donateur de la peinture, un moine en bure blanche, à genoux, à droite de la Vierge.
En bas, des épisodes des nombreuses tortures infligées à Sainte-Marguerite par Olybrius sont racontés.
À droite, le démon sous la forme d’un dragon apparaît à la sainte dans sa prison ; il est chassé d’un signe de croix.
À gauche, la sainte martyre, suspendue à un portique, est flagellée et son corps écorché par des griffes de fer. Elle subira ensuite les supplices du feu, de l’eau bouillante et de la décapitation (scènes manquantes). Sainte Marguerite était en fait la vraie patronne de Bérengère et les moines lui vouaient une grande vénération.